Une belle «entrée» dans le concours
Ca y est ! Alexia débute le concours Top Chef. Pour le téléspectateur de M6, on est le mercredi 6 février 2019, mais pour Alexia on est aux alentours du 10 octobre 2018, au moment du début du tournage.
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En fait, pour Alexia, tout a commencé encore plus tôt. Trois fois depuis 2016, la production lui a proposé de participer au concours. Deux fois elle a refusé parce qu'elle se sentait trop jeune, pas assez expérimentée, mais la troisième fois est la bonne. En 2018, elle a 22 ans, elle est sous-chef chez Passerini et son chef lui conseille de tenter l'aventure.
« En fait j’en avais parlé à Giovanni Passerini, mon patron et mon chef à l’époque, et Giovanni tout de suite m’a dit « mais fais-le c’est une super visibilité et puis comme ça tu peux défendre aussi une cuisine qu’on ne voit jamais à la télé en fait ». C’est vrai que la cuisine où on touche à peine au produit, où on essaye de le laisser s’exprimer, c’est vrai que dans Top Chef ce n’est pas vraiment coutume de voir ça. Donc je me suis dit que ça pouvait être un beau challenge de défendre une cuisine jeune simple, parfois peut être trop simple mais aussi affirmée, donc c’est comme ça que je suis un peu tombée dedans.» (Alexia dans le Podcast A Poêle)
Mais la sollicitation de la production ne dédouane pas Alexia de passer par un parcours de présélection.
«Le casting, du moment où j’ai postulé jusque au moment où j’ai eu une vraie réponse finale, ça a pris genre trois mois et demi. [...] On doit quand même remplir un dossier avec des questions assez lambda sur la cuisine, nos CV, des photos de plats et c’est vrai que je ne prends jamais mes plats en photos car j’en avais jamais fait des plats à moi, enfin je prenais des photos de burger que je fais chez moi le weekend.
Donc je me rappelle, j’ai commencé en plein service du midi, Giovanni m’a dit « vas-y, vas-y, tu prends ton temps, tu te mets ailleurs et tu vas faire des plats » et j’ai passé ma journée à faire des plats qui n’avaient ni queue ni tête mais qui visuellement étaient super sympas, juste pour passer le casting.» (Alexia dans le Podcast A Poêle)
Enfin, Alexia doit encore passer deux tests culinaires de 45 minutes avec jury : un plat signature et une épreuve avec panier imposé. Dans sa session, deux candidats sont retenus : le chef nordiste Damien Laforce et elle-même !
Octobre arrive et la voilà donc avec d'autres candidats sur ce plateau de tournage fourmillant de caméras et de journalistes qui les interrogent afin qu'ils cuisinent en racontant leur travail et leur ressenti.
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Pour cette première épreuve, Alexia est aux côtés de six autres candidats : Damien Laforce, Samuel Albert, Baptiste Renouard, Fanny Aimerito et les belges Ibrahim Kharbach et Sébastien Oger. Il n'y a que quatre places à prendre !
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Et Monsieur Loyal aka Stéphane Rotenberg de lancer le concours : « Est-ce que vous êtes prêts ? Ecoutez moi bien ! Le thème du jour : réinventer les entrées de bistrot.»
Alexia se lance dans une réinterprétation du poireau-vinaigrette. D'abord le poireau : un légume qu'elle adore (comme beaucoup de légumes d'ailleurs !). Ensuite du lait ribot, un ingrédient qu'on retrouve plutôt dans la cuisine anglaise, cuisine dont Alexia revendique l'influence. Et enfin des assaisonnements précis avec une acidité réglée au jus de citron et des associations d'herbes fraîches (voir la recette).
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Les ingrédients du poireau-vinaigrette sont en place. Ceux de l'identité culinaire d'Alexia également !
On voit la jeune candidate très intimidée et émue, rouge pivoine, quand les chefs viennent la questionner sur sa recette.
Elle est toute mimi et touchante quand elle découvre sur tablette que les quatre chefs du jury approuvent son intention de recette : « Alors... un vert... deux verts... trois verts... quatre verts ! C'est trop cool. Ah c'est cool, c'est cool, c'est cool, c'est cool ! J'suis confiante, j'suis confiante (rire enfantin). Nan, j'suis trop contente !»
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Au bout d'1h30, elle délivre son «Shot eau de poireaux, cannelloni poireaux iodés»
Vient le moment de la dégustation et l'assiette d'Alexia est très bien accueillie. D'après les commentaires laissés au montage, elle semble être dans les toutes meilleures assiettes de ce premier épisode : « Superbe », « On est dans le sublime », « c’est magnifique. C’est un coup de cœur ! » (voir le débrief du jury).
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S'ensuit le verdict et Alexia est le premier choix d'Hélène Darroze, dont elle rejoint la brigade aux revers de manches rouges. Elle est d'abord rejointe par Florian Barbarot sélectionné sur une épreuve de trompe-l'oeil. Arrive enfin Ibrahim Kharbach sélectionné à l'issue de l'épreuve de la dernière chance.
Je ne résiste pas au plaisir de partager ici un extrait du très drôle résumé de cet épisode de Top Chef écrit par le chroniqueur Henry Michel :
Alexia Duchêne, 23 ans
Bio Express : À la fois française et anglaise (mais comment est-ce possible ?), Alexia est seconde au George de Giovanni Passerini (meilleur chef Fooding 2017, passé par le Chateaubriand et l'Arpège). Alexia a également travaillé sa cuisine au Paris Pop Up à Cannes et Arles, au Taillevent à Paris, au regretté Fera at Claridge’s et au Frenchie Covent Garden à Londres. Alexia a donc commencé la cuisine professionnelle à 11 ans.
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Dans la vidéo de présentation, Giovanni Passerini ne tarit pas d'éloges sur sa protégée, et nous apprend l'expression « bouffer les étapes, comme on dit en italien » : c'est finalement une langue très proche du français car j'ai complètement compris cette phrase.
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Son plat : Shot eau de poireaux, cannelloni poireaux iodés
En réalité : cannelloni de poireaux farcis à l'huître, vinaigrette au lait ribot, chips de pain, ciboulette cerfeuil.
Notes d’épreuve :
- Le récit technique de la recette, sur le papier, ne fait pas particulièrement sauter au plafond : farcir un poireau à l'huître, une vinaigrette lait ribot moutarde à l'ancienne pourrait passer, à première vue, pour une recette Marmiton Kid's.
- Mais la modernité de cette association, sa finesse et sa simplicité ont conquis le jury. Rien que le nom du plat dégage un tonus simple et gourmand.
- Intéressant que cette candidate passe la première dans le montage – car la singularité de cet épisode, s'il faut TOUT DE SUITE poser une première tendance, est qu'il ne favorisera pas systématiquement la technicité mais l'incarnation et la ronde adéquation du goût.